lundi 14 octobre 2013

7 juin 1903 - 12h10 - naufrage du "Liban"


http://www.lesportesdescalanques.fr/page5a.php#téléscaphe

Il ne reste plus de témoins de ce terrible naufrage mais leurs descendants se souviennent encore des dires de leurs grands-parents. Au cours d'une journée d'été de 1903, le paquebot "le Liban" fit naufrage au large des Goudes. Les naufragés s'agrippaient aux rochers, d'autres essayaient de nager.
Les barques des pêcheurs ne possédaient pas de moteur; alors les sauveteurs partis des Goudes tiraient sur leurs avirons. Plus de 300 noyés à quelques brasses de la côte du Cap Croisette et de la calanque de la Maronnaise.
En coulant, le Liban faisait d'énormes remous creusant de telles vagues que les embarcations des marins du port des Goudes n'arrivaient pas à approcher du navire.
Les vieux pêcheurs, il y a quelques années, disaient "qu'ils n'avaient pas le temps de porter secours à tous les gens qui se noyaient". Les barques pleines, il fallait qu'ils repartent pour disposer les corps sur le quai et revenir tout en tirant sur leurs rames jusqu'au lieu du drame.
La tragédie eut pour théâtre l'lIe Maïre ; Le Liban venait de quitter Marseille avec un grand nombre de passagers à bord; Il était si près de la côte que " l'on pouvait voir les panamas et canotiers des messieurs et les ombrelles des dames".
Le bateau "l'Insulaire" lui, arrivait de Corse. Il était proche de Marseille et tout son personnel était à son poste. Ses passagers étaient tous sur le pont pour admirer l'arrivée sur la ville. Le ciel était bleu, la mer était calme et il faisait beau cet été-là.
Soudain ce fut un choc énorme, un craquement impressionnant; Les navires se trouvèrent face à face. Aucune manoeuvre ne fut possible et ils s'abordèrent à la hauteur de Tiboulen de Maïre dit " Peiro ".
Le Liban fut éventré. Son commandant essaya en vain de le faire échouer sur les Pharillons (de Maïre), mais le paquebot n'était pas gouvernable et il sombra. Ce qui causa tant de morts, c'est que de nombreux passagers sont restés, dit-on, coincés sous une tente disposée au dessus du pont, dressée là, pour abriter les passagers du soleil.
Quant à l'Insulaire, avec sa proue enfoncée, il put regagner le port de Marseille à petite vitesse.

(Anne-marie DURUPT Avril 2005)

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