jeudi 29 août 2013

Idée...

J'ai pensé à une oeuvre dont j'ai oublié le nom mais qui m'a marqué. Je l'ai recherché sur internet mais jusque là sans succès. Je crois que son titre est "la piscine" et que ses auteurs sont russes. Dans une salle d'exposition, un tapis bleu sur lequel on avance déchaussé. Tout autour sont posés au sol des tableaux...
Si nous faisons un plancher sur la roche, on pourrait y installer un matelas bleu. Pour dessiner, nous serions alors dans la même position que Mezli la nageuse et nous avancerons placés dans la même position vers l'île ( nous devrons transcrire l'effort et l'idée du but à atteindre en étant allongées...)

mercredi 28 août 2013

Absurde et dérisoire

Nous nous sommes retrouvées hier soir avec Catherine, pour réfléchir, échanger, avancer sur le projet du bout du bout.
Je vous propose donc d'en résumer l'histoire.
Le thème du déplacement accompagnerait la performance de Mezli, rejoindre à la nage l'île se trouvant face à cette pointe de rochers. Comment le matérialiser, le fil nous a d'abord semblé évident pour toutes les 3 mais voila, Cat a déjà réalisé une performance de ce type, les bateaux sont nombreux à passer par là et enfin la question de la matérialité de l'œuvre s'est posée.
Je me suis souvenue de notre première excursion aux Goudes et de planches entreposées, jetées derrière l'ancienne usine de plomb. Ce qui a alimenté la réflexion et nous sommes reparties de plus belle sur la construction, après la cabane ou le radeau, d'un plancher-ponton qui laisserait apparaître quelques îlots de rocher et nous permettrait d'entrer en scène pour répondre à la performance de Mezli. Tel un jury, observateur scientifique, ou chercheur de signes, absurdes et dérisoires, s'asseoir là à une table et dessiner l'évocation de ce déplacement.














                          Rainer Gross - Chapelle St Nicolas





Olivier Millagou & Arnaud Maquet - Hiroshima mon amour

mardi 27 août 2013

Le 26 août 2013

Citronnade sous le platane et bonnes idées...
Nous avons résolu avec Gaëlle quelques problèmes pour le vide productif n°2.

1: Le matériel
Lors de notre première excursion à la recherche du "bout du bout", nous avons découvert un endroit rempli de planches de bois et de matériel usagé en tout genre... 
Nous devons trouver le moment pour aller le chercher. Une fois en possession de ce matériel, nous l'apportons sur place pour la construction du projet.

2: Mise en place
Les idées à débattre sont les suivantes:
- construction d'un plancher pour rendre praticable le sol rocailleux.
- construction d'une cabane-mirador
- construction d'un radeau

3: L'idée du fil
Pour ne pas renouveler une expérience trop proche de l'exposition "The Danube fell down from the bridge", le fil qui devra relier le bout du bout à l'île sera imaginaire ou métaphorique.
Le fil pourrait être tout simplement la performance de Mezli qui deviendra le lien entre ceux qui restent à la base (sur les rochers) et l'espace-temps qui les séparent de l'île.

4: La base
L'idée du plancher : si le sol est stable alors nous pourrons envisager d'y placer table et chaises. Ainsi naît un atelier.

5: L'idée à débattre
Nous sommes assis attablés face à l'eau, face à l'île, face à Mezli en combinaison et palmes qui s'élance à la nage. Sur la table, un rouleau ou des piles de papier que nous devrons dans le temps limité de la performance aller-retour, remplir de dessins, d'annotations, de calculs... Tout ce qui concernera ce temps orchestré par la nageuse...




samedi 24 août 2013

Lie des îles


Délie les nœuds
Filet de pêche
Flotte sur l'eau
Ephémère eau glacée
Flotte et fond
File la nageuse
Défie la mer
Relie l'île

mercredi 21 août 2013

Ca m'y fait penser...

Comme je vois le CRE (prononcé "creux") il relève du vide et de l'absurde.
Le lien de Mezli (:http://www.youtube.com/watch?v=Uy_o-WCq2Cc ) en a toutes les qualités...chapeau bas! Vive le CRE!

En 2009, j'étais à Budapest, en Hongrie lorsque j'ai rencontré Sanna Härkönen qui comme moi vivait là depuis 2 ans. Nous parlions respectivement très mal le hongrois et de ce fait nous nous interrogions sur le lien qui pouvait exister entre nous et cet endroit. Nous avons voulu marquer, mesurer notre connaissance de cette ville de façon faussement scientifique et complètement absurde. Nous avons mesuré la longueur des rues  et celle d'un des ponts qui relie Buda à Pest.
Une cinquantaine de bobines de fil à coudre portaient pour mention le nom et la longueur de chaque rue mesurée. Installées sur une longue et étroite tablette fixée au mur de la Liget Galeria, les fils pendants des bobines s'entremêlaient dans le vide...
Sur l'autre mur de la galerie, une série de photos transmettait le souvenir de notre action sur le Pont Erzsebet. Nous avions déroulé un long fil de fer d'un bout à l'autre du pont. Nous l'avions ensuite détaché pour l'enrouler autour d'un morceau de carton. Cette bobine trônait à côté des photos.
C'était l'exposition à la Liget Galeria: The Danube fell down from the bridge>http://cargocollective.com/catherineburki/THE-DANUBE-2009

A Budapest, il est de coutume respectée d'ouvrir chaque vernissage par un discours.
Le notre fut ouvert par la performance dansée sur un fil d'Isabelle Lê.
























mardi 20 août 2013

Aventure Collective

Ce désir d'aventure collective m'apparaît aujourd'hui comme une nécessité. 
Une nécessité qui ressemble à celle de la création. Il me semble que l'aventure collective est une ouverture qui va me permettre d'échapper un temps à la solitude de l'atelier et perturber mes enjeux personnels. La multiplicité et nos différences nous contraignent autant qu'elles nous libèrent.
Comment s'effacer et rester fidèle à soi-même ? Comment se rejoindre ? 
Il est toujours question de lien et de rencontre dans mon approche plastique, l'aventure collective sera son prolongement pour la vivre au cœur de la démarche commune.
« La pensée n'est rien sans quelque chose qui force à penser [...] des impressions qui nous forcent à regarder, des rencontres qui nous forcent à interpréter, des expressions qui nous forcent à penser.» Gilles Deleuze, Proust et les signes, 1964.




















Extrait de la vidéo de la Jungle des gènes

Déplacement et déploiement

Dans cette volonté commune de filmer le déplacement, apparaît également cette nécessité de le filer.
Ce fil pour lier, relier entre elles ces terres émergées, tracer le parcours performé. 
Et si ce fil tendu dans le temps et dans l'espace, se déployait doucement au contact de l'eau, avec le mouvement des vagues ?


 

lundi 19 août 2013

Marie Cool/Fabio Balducci - Untitled, 2004/pure'action - presence et enlevement de narrative pour cette traversée..

C'est juste une réference sur le mouvement et formes elementaires lors d'une action :http://www.youtube.com/watch?v=Uy_o-WCq2Cc Le texte de Catherine relance la discussion sur la forme- la vidéo peut certainement aider, j'aimerais ne pas porter de costume mais un simple fils entre les deux espaces, à reflechir...

mardi 13 août 2013

Forrest Gump


Nous sommes chacune à la recherche d'une émulation, d'une aventure à partager. Le mouvement commun avec du vide pour base, du rien et nous. Au départ, il faut une envie de se réunir mais surtout un lieu. 
Comment crée-t-on une oeuvre commune à partir de rien?
J'imaginais des murs abandonnés pour notre atelier, un semblant de maison. Peut-être étions-nous trop pressées de commencer? Le jour du repérage nous a poussé vers le bout d'un bout. Une pointe de rocher. La mer autour. Une île en face.
Nous sommes d'accord, cet endroit est un terrain de jeu.
Les approches se brassent doucement. On parle par mail, par téléphone, on se rencontre autour d'une table… Le projet intrigue. 
Le CRE devrait devenir un foyer de rencontres entre artistes désireux d'expérimenter l'élaboration commune d'un travail. Un lieu choisi différent à chaque fois, peut-être souvent les mêmes artistes ou alors différents…Chaque "vide constructif" répondrait à ses propres contraintes.
Un projet comme le notre devrait nous demander une longue période de travail commun. Nous avons choisi un atelier impraticable… Le bout du bout est une scène.
Mezli exerce son souffle. Elle veut s'élancer à la nage: déplacement, nage ou flottaison: parcours physique et dépassement. Gaëlle explore le lien...relier les éléments, les formes, les traces... Je veux des dessins en mouvements et des maquettes qui prennent les creux de la roche pour décor… 
La notion du temps revient souvent dans nos discussions. Jessy, qui le questionne en design, nous rejoint dans ce sens. 
Pour toutes nous rassembler  dans ce lieu, le film vidéo est le bon médium.
A mon avis, nous devons envisager ce projet comme l'élaboration d'une histoire basée sur le temps et le déplacement...Il nous faut un scénario...concrétiser nos abstractions idéales et les rendre palpables. Comment prépare-t-on la performance de Mezli?
Comment va-t-on la filmer? Est-ce que tu veux un costume, une robe bateau? Un scaphandre en flotteurs? On le fabrique? Je suis d'accord pour que notre projet se cristallise autour d'une performance sportive. Les angles d'approches peuvent être nombreux...

J'ai fait quelques dessins… J'essayais de trouver une forme qui avancerait sur les rochers, un peu comme le gif animé de "naked lunch"…je voulais une forme simple… En attendant, je vous envoie mes gribouillages. 






Présentation Mezli Vega

Plus que me presenter moi , je presenterais l'idée de collective. Ce pourquoi je m'intéresse à travailler en groupe c'est pour devenir anonyme. Je cherche à me fondre dans le 30 degrées anoncés par le thermométre de la voiture noire de Gaelle. L'espace d'une promenade au bout de Marseille, j'essaie d'oublier mon role du photographe -malgré l'idée proposée par Catherine de faire quelques images pour le blog pendant que l'on fait les premiers repérages-.. j'ai reussi à la fin de la journée. Je demande pourquoi nous avons choisi cet espace?/sans moi même/Donner une réponse. nager entre X et Y. m'entreiner pendant le mois d'aout. Au bout de bout, pour joindre la terre à l'ile. Jessy à trouvé la robe qu'il faut! Avec les autres, j'attends de lire ce qu'elles pensent du mot "collective".

vendredi 2 août 2013

Projet : : : : Lames de soie : : : :





Lames de soie est un projet d'installation photographique 
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Lisière, après le vide, l'absence, bord à bord, bordure, orée, périphérie, contour, frontière, limite, seuil, ligne, démarcation, confins, cadre, extrémité, domaine, séparation, frange, fil, chemin…  
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Après plusieurs appels à participation, l'agenda des volontaires est bien rempli, reste à trouver un partenaire photographe pour le mener à bout.  
LA CICATRICE
Trace laissée par une blessure sur la peau. Lieu d’inscription et de représentation, elle vient en lieu et place de la blessure première. Les cicatrices sont autant d'histoires personnelles, de méandres individuels.
LA PEAU
Enveloppe protectrice, lieu d'échange entre soi et les autres, elle définit les limites de notre corps et permet de différencier l’intérieur de l’extérieur. La peau se régénère.
LE CORPS
Il devient support de mémoire. Le médical traite la plaie, la partie du corps. Chaque atteinte portée au corps résonne sur la psyché. La psyché relie pour créer l'unité de l'individu. L'œuvre relie les individus pour créer de l’universel. Ces notions de frontière, de limite, de contenant, vont être très sollicitées dans le processus de cicatrisation. La plaie mobilise ainsi les représentations d’un corps ouvert, angoisse d’intrusion. La cicatrice permet d’objectiver sur le corps la maladie ou la blessure.
La cicatrisation s’accompagne nécessairement d’un travail de deuil, au sens d’un renoncement. Ainsi, quand aucun « lieu psychique » n’est disponible pour accueillir un évènement traumatique, on verra certaines personnes l’inscrire sur leur corps. C’est ce qui se passe avec certaines cicatrices qui ont valeur de stigmates. Cicatriser, c’est faire se refermer une plaie, lui donner un contour et une contenance, c’est une nouvelle enveloppe qui permet de refermer la blessure.

LES PHOTOGRAPHIES
Des plans serrés sur les fragments de peau blessées seront assemblées pour former des lignes continues qui dessineront un immense réseau. Chaque cicatrice sera le prolongement de la précédente, portée par une autre personne créant une unité nouvelle. Les différentes couleurs et grains de peau joueront la multiplicité et le réseau,le chemin, le prolongement.
LA PARTICIPATION ACTIVE
L’œuvre repose sur la participation active des publics, aussi nous avons lancé un appel aux porteurs de cicatrices. Nous recherchons des cicatrices à partir de 8 cm de toute nature et de préférence linéaires. Chaque volontaire dévoilera l'intimité de sa blessure et nous l’inviterons au récit de son histoire. Se dire c'est se réunifier, s'approprier sa blessure, lui donner un sens. L'offrir dans un but artistique et faire partie d'un autre tout, c'est la transcender, la sublimer.
LA TECHNIQUE
Les tirages photographiques devront être de haute qualité et de grande finesse pour que le grain de peau paraisse authentique afin d’optimiser les délicates ondulations du corps et permettre des jonctions subtiles.
LES PERSPECTIVES
L'installation sera exposée dans des lieux d’art contemporain où elle rencontrera un autre public. La composition pourrait également être imprimer sur un voile de soie et trouver d'autres possibilités d'installations particulièrement subtiles. 

Un livre regroupera chaque cicatrice contenant l’histoire de l’individu et l'histoire de la blessure.




Gaëlle Villedary, la plasticienne
contact@gaellevilledary.net
www.gaellevilledary.net

& Rétine argentique, le labo photo
www.retineargentique.com

Bibliographie & Références
Jennifer Huet, Les aspects psychologiques de la cicatrisation
Winnicot, Rêve et réalité