vendredi 2 août 2013

Projet : : : : Lames de soie : : : :





Lames de soie est un projet d'installation photographique 
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Lisière, après le vide, l'absence, bord à bord, bordure, orée, périphérie, contour, frontière, limite, seuil, ligne, démarcation, confins, cadre, extrémité, domaine, séparation, frange, fil, chemin…  
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Après plusieurs appels à participation, l'agenda des volontaires est bien rempli, reste à trouver un partenaire photographe pour le mener à bout.  
LA CICATRICE
Trace laissée par une blessure sur la peau. Lieu d’inscription et de représentation, elle vient en lieu et place de la blessure première. Les cicatrices sont autant d'histoires personnelles, de méandres individuels.
LA PEAU
Enveloppe protectrice, lieu d'échange entre soi et les autres, elle définit les limites de notre corps et permet de différencier l’intérieur de l’extérieur. La peau se régénère.
LE CORPS
Il devient support de mémoire. Le médical traite la plaie, la partie du corps. Chaque atteinte portée au corps résonne sur la psyché. La psyché relie pour créer l'unité de l'individu. L'œuvre relie les individus pour créer de l’universel. Ces notions de frontière, de limite, de contenant, vont être très sollicitées dans le processus de cicatrisation. La plaie mobilise ainsi les représentations d’un corps ouvert, angoisse d’intrusion. La cicatrice permet d’objectiver sur le corps la maladie ou la blessure.
La cicatrisation s’accompagne nécessairement d’un travail de deuil, au sens d’un renoncement. Ainsi, quand aucun « lieu psychique » n’est disponible pour accueillir un évènement traumatique, on verra certaines personnes l’inscrire sur leur corps. C’est ce qui se passe avec certaines cicatrices qui ont valeur de stigmates. Cicatriser, c’est faire se refermer une plaie, lui donner un contour et une contenance, c’est une nouvelle enveloppe qui permet de refermer la blessure.

LES PHOTOGRAPHIES
Des plans serrés sur les fragments de peau blessées seront assemblées pour former des lignes continues qui dessineront un immense réseau. Chaque cicatrice sera le prolongement de la précédente, portée par une autre personne créant une unité nouvelle. Les différentes couleurs et grains de peau joueront la multiplicité et le réseau,le chemin, le prolongement.
LA PARTICIPATION ACTIVE
L’œuvre repose sur la participation active des publics, aussi nous avons lancé un appel aux porteurs de cicatrices. Nous recherchons des cicatrices à partir de 8 cm de toute nature et de préférence linéaires. Chaque volontaire dévoilera l'intimité de sa blessure et nous l’inviterons au récit de son histoire. Se dire c'est se réunifier, s'approprier sa blessure, lui donner un sens. L'offrir dans un but artistique et faire partie d'un autre tout, c'est la transcender, la sublimer.
LA TECHNIQUE
Les tirages photographiques devront être de haute qualité et de grande finesse pour que le grain de peau paraisse authentique afin d’optimiser les délicates ondulations du corps et permettre des jonctions subtiles.
LES PERSPECTIVES
L'installation sera exposée dans des lieux d’art contemporain où elle rencontrera un autre public. La composition pourrait également être imprimer sur un voile de soie et trouver d'autres possibilités d'installations particulièrement subtiles. 

Un livre regroupera chaque cicatrice contenant l’histoire de l’individu et l'histoire de la blessure.




Gaëlle Villedary, la plasticienne
contact@gaellevilledary.net
www.gaellevilledary.net

& Rétine argentique, le labo photo
www.retineargentique.com

Bibliographie & Références
Jennifer Huet, Les aspects psychologiques de la cicatrisation
Winnicot, Rêve et réalité

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